Bulletin printemps 2018

Chers amis

Le 30 novembre une tempête tropicale a balayé le sud de l’Inde sans avoir été annoncée au préalable.

A l’intérieur du pays il y eut plusieurs morts et blessés et en mer des centaines de pêcheurs perdirent la vie.

Les maisons, les arbres et le réseau électrique subirent d’énormes dégâts.

Les routes ont été coupées et une partie de la population dans la région a été privée d’électricité !

Au cours du mois de janvier, Ilse et Ludo, chevilles ouvrières de l’ asbl «Les Amis de Kottar» ont visité les projets situés à l’extrémité sud de l’Inde et ils ont encore pu voir partout les traces dévastatrices laissées par la tornade.

Ce sont autant de drames humains qui se sont passés loin de chez nous et les médias belges n’en ont pas parlé du tout.

Cela peut paraître étrange ou se peut-il que nous ne l’ayons pas remarqué parmi toutes les mauvaises nouvelles que nous recevons tous les jours.

Le projet agricole

La tornade du mois de novembre a certes touché notre projet agricole mais les dégâts furent plus ou moins assez restreints. Il y a eu des arbres déracinés et ce sont surtout les jeunes plantations qui ont le plus souffert de la tornade et ont dû être soutenues.

Parmi les projets que nous soutenons depuis plusieurs années il y a le projet agricole de «Mathapuram» qui essaie de cultiver la terre d’une façon positive envers les hommes et l’environnement et d’en retirer des revenus en vendant la production des noix de coco et des bananes.

Cela permet de donner du travail à plusieurs personnes et a en obtenir des revenus.

Sur une grande partie du terrain on a peu à peu planté des arbres de caoutchouc, ce qui permet en fait de parler d’une petite plantation.

L’année dernière on a commencé pour la première fois à extraire la sève des arbres.

Faute d’avoir quelques extracteurs tout simples on a été obligé de vendre le jus brut directement aux usines de caoutchouc à un prix parfois très bas.

Grâce à votre aide financière on a pu acheter deux extracteurs indispensables et c’est en notre présence que l’on a pressé les premiers tapis de caoutchouc qu’on a laissé sécher au soleil.

De cette façon il est possible de stocker ces tapis et de les vendre lorsque les prix sont plus intéressants.

 

Puthuvasantham  ( Addiction Treatment Ministry)

Le père Maria Martin nous avait invité pour un déjeuner le dimanche matin  14 janvier dans son centre de désintoxication pour les alcooliques du nom de « Puthuvasantham »  à l’occasion de la fête de la récolte en Inde du sud Pongal.

Après la célébration on a été conviés au déjeuner en présence de tout le groupe.

Maria Martin réalise un excellent travail avec l’aide d’une équipe très motivée qui connait la problématique de l’addiction l’ayant vécue eux-mêmes de très près.

Les légumes bio

Comme les consommateurs, surtout la classe plus aisée, devient peu à peu  consciente de l’intérêt d’une nourriture plus saine, la demande pour des légumes cultivés biologiquement, agrandit. Pour répondre à cette demande on avait envisagé de commencer la culture de légumes bio à Mathapuram.

Mais comme la culture de légumes bio exige beaucoup d’entretien et que Mathapuram est assez éloigné on a proposé de mettre à la disposition le terrain autour du collège où il y a encore  suffisamment de place.

L’avantage est que les étudiants de la section de biologie qui disposent déjà d’un petit jardin pour les herbes aromatiques, peuvent de temps en temps donner un coup de main tout en apprenant en même temps.

Un autre avantage est que les patients du centre de désintoxication situé à proximité, pourraient aussi aider de temps en temps tout en les occupant dans le cadre de leur thérapie.

Nous pouvons commencer à petite échelle et si cela a du succès on peut agrandir et déménager à Mathapuram.

Les poules

Dans le secteur de l’alimentation en Inde il y va comme chez nous d’engraisser les poulets le plus rapidement possible dans des étables où vivent des milliers de poules les unes sur les autres.

Pour garantir l’hygiène on leur administre dans leur nourriture, un cocktail de plusieurs médicaments et antibiotiques parmi lequel le « colistin » un produit qui stimule la croissance.

On a pu lire dans la presse locale que plusieurs personnes étaient devenues résistantes aux antibiotiques pour avoir consommé de la viande de poulet.

Ce qui signifie que lorsqu’elles tombent malades et doivent prendre des antibiotiques, le traitement n’a plus aucun effet parce qu’elles sont immunisées et que la mort peut s’en suivre.

Les gens essaient maintenant d’ élever eux-mêmes des poules mais cela n’est évidemment pas possible pour tout le monde.

D’où une demande croissante de « country chickens » c.-à-d. des poulets fermiers ou bio.

On envisage également de commencer l’élevage de quelques poules sur le terrain du collège.

Le collège Annai Velankanni

Le collège avec plus de 1.800 étudiants n’a encore jamais été aussi beau et propre. Mais cela est bien relatif car il s’agit de normes indiennes.

Le terrain est encore toujours jonché de détritus, surtout des gobelets et des assiettes jetables.

On a demandé de disposer des poubelles supplémentaires et de demander de  les utiliser car ils ont encore toujours l’habitude de tout jeter par terre sans réfléchir.

Lorsque Ilse a ostensiblement ramassé un petit papier de caramel que quelqu’un avait jeté sans réfléchir et est allé le jeter dans la poubelle la plus proche, on l’a regardée avec de grands yeux en se demandant ce qu’elle fabriquait.

Le problème est en effet que quand la poubelle est remplie où doit on la porter ?

Dans les grandes villes il existe déjà un service de ramassage des immondices mais dans les campagnes et les villages cela n’existe pas.

La plupart des gens font un feu devant leur maison une fois par semaine pour tout brûler mais cela n’est évidemment pas la meilleure solution pour le milieu.

Heureusement petit à petit il y a une légère amélioration: à Tholayavattam il y a un petit entrepôt destiné à recueillir les bouteilles vides, le métal et le papier.

Le gros œuvre de la bibliothèque est terminé. Le rez-de- chaussée entier est composé de salles de cours qui sont déjà en fonction, de même  comme au premier étage la bibliothèque, la salle de lecture et la salle de réunion.

Au second étage tout l’achèvement intérieur doit encore se faire.

On nous a demandé de financer le recouvrement des sols, ce qui permettrait de terminer cet espace dans un bref délai.

L’hôpital St. Lucas

Le gouvernement vient encore une fois de modifier les conditions et d’instaurer de nouvelles règles pour obtenir les certificats nécessaires pour que l’hôpital soit toujours en règle.

Plusieurs hôpitaux ont subi des sanctions ou ont dû être fermés pour ne pas être en règle parce qu’ils n’étaient pas conformes  avec la lutte contre la « Dengue Fever », infection virale qui provoque une éruption cutanée, qui se répand à toute vitesse dans la région, et peut même entraîner la mort du patient.

Il a fallu remplacer les réservoirs à eau en béton par des tanks synthétiques et renouveler la conduite d’eau générale et entreprendre des travaux d’entretien et de réparations dans et autour de l’hôpital.

Il s’agit d’une grande dépense mais grâce à ça nous avons obtenu le titre officiel d’ «hôpital de classe 2». La classe 1 peut avoir de 1 à 5 lits, la classe 2 de 5 à 25 lits et la classe 3 de 25 à 100 ou plus).  

Cela a pour avantage que nous serons dorénavant mentionnés dans toutes les banques de données et prospectus et pourra ainsi attirer un plus grand nombre de patients.

 

L’ Industrial Training Institute / Friends Career Campus

Ce projet se porte à merveille. Il y a un grand nombre d’élèves qui suit la formation technique et tous ont été assurés d’obtenir du travail.

Les classes de cours sont presque toutes de nouveau occupées et dans les locaux pour la pratique il y a une grande activité.

Il y a une bonne coopération avec les personnes de Nanjil qui font tout leur possible pour mener ce projet à bonne fin.

Father Mariadasan

On a évidemment rendu visite au père Mariadasan qui habite maintenant dans un home pour prêtres retraités à Nagercoil,  comme nous l’avions déjà mentionné précédemment.

Il n’est pas en bonne santé, il semble fort affaibli mais son esprit est encore toujours très vif.

Le père Arul vient le voir chaque semaine pour discuter des affaires courantes.Lorsque nous l’avons quitté il nous a demandé de transmettre ses meilleurs vœux et de vous remercier pour le nombreux courrier qu’il reçoit.

Pour ceux qui veulent lui écrire voici encore une fois son adresse postale : Fr.V.Mariadasan, Clergy Home, Vettoornimadam, Nagercoil 629 003, K.K.Dt, India

Varia

Le père Dominic Kadachadhas nous a accompagné pour visiter le petit village de Vilavoor, paroisse dépendante de Mulagumoodu, là où Dominic est curé.

Ici il y a une communauté d’environ soixante- huit ménages de tisserands très pauvres mais très travailleurs. Ce sont des dalits, la caste la plus basse.

Il leur faudrait un puits d’eau commun avec un moteur et un  réservoir mais ils ne parviennent pas à rassembler les fonds nécessaires.

On a promis qu’ils l’obtiendront avec votre aide.

Et encore ceci

Vous avez bien sûr entendu ces derniers temps que quelques grandes organisations d’aide humanitaire ont rencontré des problèmes.

Ce sont des organisations qui travaillent avec du personnel rémunéré et organisent parfois des fêtes aux frais de leur organisation.

Nous  « Les Amis de Kottar, association sans but lucratif » en Belgique et « Friends of Kottar, Charitable Society » en Inde, ne travaillons qu’avec des volontaires qui s’engagent gratuitement pour soutenir le but commun de l’association.

Aucun de nos collaborateurs ne reçoit un seul centime de ce que vous versez comme don.

Chaque euro que vous donnez va directement et intégralement aux personnes et aux projets que vous voulez soutenir.